VOYAGE DE RETOUR
On s’imagine, on s’imagine
Que partir c’est toujours rester
La pluie coule sur la cabine
L’avion vient juste de décoller
Et pourtant dans le vent du crâne
J’entends les trilles du loriot
Un arc en ciel entre les mailles
D’eau
Comme dans la forêt si grande
Tant de bouleaux chantent encore
Que jeunes filles leur ressemblent
Désormais au sud et au nord
J’emporte au pas de la cavale
Longues silhouettes dressées
Sur fond de ciel entre les arbres
Dans le muguet
J’écoute encore les voix superbes
Qui parlent à Dieu directement
Redonnent aux humains le verbe
De vie, d’amour et de plain chant
Comme elle tressaille la bougie
Sur le candélabre pleurant
Quand la prière se fait hostie
Quand l’âme appelle en se courbant
Même dans le reflet des flaques
Il y avait me semble-t-il
Une ferveur qui ne regarde
Que le miroir des embellies
A l’ombre dorée des coupoles
Le nuage a pris des couleurs
Et les dissout dans les corolles
Des fleurs
On s’imagine, on s’imagine
Que partir c’est toujours rester
Si j’ai perdu quelques images
Je sais que je retrouverai
Une photo dans mes bagages
Intraduisible et voilée
Comme un bonheur qui n’a pas qu’un âge
Au ciel d’été
Saint Pétersbourg et Novgorod
N’étaient que points sur le papier
Désormais je les accommode
D’un doigt de vodka pour trinquer
Amis quand vous tiendrez le verre
Le calice deviendra ivresse
Je vous attends au bord du rêve
Réalisé
Vous qui partagiez la promesse
De partir pour mieux demeurer
2 commentaires:
J'arrive Gelzy, une pointe de vodka ok, juste une pointe, mais des histoires de là-bas telles que tu sauras les raconter, ah oui !!
Novgorod, c'est Stalingrad ancien? Tu nous raconteras plus de voyage, mais que c'est vrai, tes derniers deux vers.
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